Trois grands moments du WEC à Fuji
Photo: Toyota Motorsport
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Trois grands moments du WEC à Fuji

En attendant l'édition 2017 des 6 Heures de Fuji, retour sur trois des courses les plus mémorables disputées sur les 4,523 kilomètres du Fuji Speedway depuis la première visite du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC) en 2012.

En attendant l'édition 2017 des 6 Heures de Fuji, retour sur trois des courses les plus mémorables disputées sur les 4,523 kilomètres du Fuji Speedway depuis la première visite du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC) en 2012.

2012 - Toyota sur ses terres

La première édition des 6 Heures de Fuji dans le cadre du WEC a abouti à une très populaire victoire de Toyota à domicile, après une course-poursuite menée par l'Audi de Benoît Tréluyer, qui s'était vu infliger une pénalité drive-through (passage obligatoire par la voie des stands à vitesse réduite).

Alex Wurz, Nicolas Lapierre et Kazuki Nakajima s'élancent depuis la pole position, par la grâce d'un tour impressionnant de Nakajima, le régional de l'étape. Mais l'avantage de Wurz en début de course se voit grignoté à la suite de la décision d'Audi d'effectuer des relais simples avec ses pneus. Tréluyer profite d'une erreur de Lapierre dans le dernier virage pour prendre brièvement la tête, peu avant la troisième salve de ravitaillements. Il est toujours à la poursuite de la Toyota lorsqu'il touche l'Aston Martin de Stefan Mücke à la chicane. La pénalité qui s'ensuit permet à Toyota de remporter sa deuxième victoire en WEC, avec à l'arrivée 11 secondes d'avance sur Tréluyer et ses coéquipiers André Lotterer et Marcel Fässler.

Chacun des trois constructeurs présents en catégorie LMGTE Pro termine sur le podium. Au volant de la Porsche privée de Felbermayr-Proton, Marc Lieb et Richard Lietz signent leur deuxième victoire de la saison, devant la Ferrari de Gianmaria Bruni et Giancarlo Fisichella (AF Corse) et l'Aston Martin de Stefan Mücke et Darren Turner, revenus en troisième position.

Les 6 Heures de Fuji 2012 voient l'attribution des trophées des Equipes Privées LMP1 et de la catégorie LMP2, respectivement remportés par Rebellion Racing et Starworks Motorsport.

2015 - Remontée victorieuse pour Porsche

Après une année d'apprentissage en 2014, Porsche est l'équipe à battre à Fuji en 2015... Mais bien peu auraient imaginé l'issue de la course au vu des premiers tours sous drapeau vert. Lorsque la voiture de sécurité libère les concurrents, le poleman Mark Webber part en tête-à-queue au virage 2 sur la piste détrempée, alors que Romain Dumas perd du terrain après avoir enclenché par accident son limiteur de régime, se retrouvant ainsi sous la menace de la Toyota de Wurz.

En conséquence, les deux Porsche 919 Hybrid se lancent dans une spectaculaire course-poursuite, tandis que Marcel Fässler s'échappe en tête. Mais au fur et à mesure que la piste s'assèche, Porsche reprend le dessus, avec Neel Jani en tête et Timo Bernhard en deuxième position. Lorsque, dans la dernière heure de course, Jani doit repasser par les stands pour observer un drive-through (il avait gagné du temps sous drapeau jaune), Porsche peut inverser l'ordre de son doublé afin d'assurer leur troisième victoire de la saison à Webber, Bernhard et Brendon Hartley, qui sont dans la course au titre mondial des pilotes.

Dans les autres catégories, l'allégresse est de mise chez Patrick Dempsey : au volant de sa Porsche 911 aux couleurs de Dempsey-Proton Racing, le pilote, comédien de métier décroche sa première victoire en LMGTE Am, avec ses coéquipiers Marco Seefried et Patrick Long. Fin de course polémique en catégorie LMP2, lorsque le team KCMG, leader au classement général provisoire, est accidenté à l'issue d'une bagarre très musclée avec G-Drive Racing.

2016 - Toyota, victoire à la stratégie

L'édition des 6 Heures de Fuji disputée l'an dernier est peut-être l'une des belles courses de l'histoire du championnat, avec moins de 20 secondes séparant les trois premiers après une bataille de stratégies entre les trois constructeurs LMP1.

Stéphane Sarrazin, Mike Conway et Kamui Kobayashi signent la première victoire de Toyota depuis 2014, avec tout juste une seconde et demie d'avance sur l'Audi lancée à sa poursuite de Lucas di Grassi, Oliver Jarvis et Loïc Duval. Un pari osé sur la stratégie, qui envoie Kobayashi en piste en pneus usés afin de passer l'Audi qui avait occupé la tête pendant la majorité de la course, a incontestablement joué un rôle clé dans la victoire de Toyota. Porsche est également resté dans le rythme des vainqueurs, devançant Toyota jusqu'aux avant-derniers arrêts au stand. Mais par la suite Mark Webber, dont la tenue de route se dégrade, ne peut suivre le rythme des deux leaders.

Ford décroche son premier doublé en LMGTE Pro. Le futur pilote de Formule 1 Antonio Giovinazzi fait ses débuts en LMP2, mais l'ex-pilote F1 Will Stevens lui vole la vedette grâce à une spectaculaire première victoire chez G-Drive Racing, conquise après deux dépassements sur Bruno Senna en fin de course. Tout d'abord contraint de rendre la position à la Ligier de Senna pour avoir dépassé les limites de la piste, le Britannique ne relâche pas son effort et double une deuxième fois le Brésilien à quelques minutes de l'arrivée. Will Stevens inaugure ainsi une série de trois victoires consécutives (en Chine puis à Bahreïn) pour l'équipe russe, dont la voiture était exploitée à l'époque par la structure britannique JOTA Sport.