Les grands tournants du WEC 2016 6H COTA: Benoît Tréluyer, une touchette qui coûte cher
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Les grands tournants du WEC 2016 6H COTA: Benoît Tréluyer, une touchette qui coûte cher

 

En 2016, Audi a connu tout et son contraire, alternant démonstrations impressionnantes et grosses déceptions. Sur le Circuit des Amériques, la Porsche 919 Hybrid n°1 a remporté sa troisième victoire consécutive, alors qu'un contact a gâché les chances d'un Benoît Tréluyer qui relevait tout juste d'une blessure.

Au fil d'une dernière saison en Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC) décevante, eu égard à l'habituel très haut niveau d'Audi, Lucas di Grassi, Loïc Duval et Oliver Jarvis (n°8) se sont imposés à deux reprises (Spa-Francorchamps et Bahreïn). A l'inverse, pour la première fois dans l'histoire du WEC, André Lotterer, Marcel Fässler et Benoît Tréluyer (n°7) ont achevé l'année 2016 sans la moindre victoire. Mais, lors de cette sixième manche disputée sur le Circuit des Amériques d'Austin (Texas), le trio aurait pu faire mentir cette statistique sans un malheureux concours de circonstances.

Cette course n'aurait pas dû échapper à la marque aux anneaux. Audi a monopolisé la première ligne et cumulé 114 tours en tête mais, comme l'a démontré Toyota au Mans, le tour qui compte est bel et bien le dernier. Malgré un rythme impossible à approcher - les cinq meilleurs tours en course ont tous été réalisés par des pilotes Audi - le drapeau à damier de la victoire n'a pas récompensé les R18.

Jusqu'au coucher du soleil, Audi est implacable. Fässler (n°7) devance en tête son compagnon d'écurie Duval, alors que Porsche doit composer avec une chaleur étouffante. La seule solution est de faire tenir les pneus sur des doubles relais. Après avoir relayé Jarvis, di Grassi prend les devants sur la n°7 après la deuxième salve de ravitaillements. Mais peu après la mi-course, cette belle mécanique commence à s'enrayer.

Tout d'abord, une perte de puissance subite coûte 40 secondes à Duval et à sa R18 n°8, qui se retrouve à nouveau derrière la n°7. Puis les deux Audi perdent le commandement au profit de Porsche, alors qu'une neutralisation "Full Course Yellow" survient peu après qu'elles se soient arrêtées au stand.

Mais Benoît Tréluyer refuse de rendre les armes sans combattre, et commence à prendre la mesure de Timo Bernhard. Absent au Nürburgring puis à Mexico à la suite d'une blessure au dos lors d'un accident de VTT, Tréluyer compte bien saisir sa chance et en tirer le maximum.

Mais, à 1h40 de l'arrivée, la Ford d'Olivier Pla part en travers au moment où Benoît Tréluyer la dépasse par l'extérieur du très rapide virage 18. La Ford touche l'arrière de l'Audi, et envoie le malheureux pilote français, qui n'a pourtant rien à se reprocher, en tête-à-queue dans les rails de sécurité. Il parvient à ramener tant bien que mal sa voiture au stand. Mais une fois les réparations effectués, six tours sont passés, et les espoirs de victoires définitivement envolés.

Malgré le beau retour de la R18 n°8 jusqu'à la deuxième place, l'ambiance est maussade chez Audi. Le Circuit des Amériques restera une belle occasion manquée.