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AER, radiographie d'un moteur LMP1 privé

AER, radiographie d'un moteur LMP1 privé
01/11/2015

 

Baptisé P60, le moteur V6 double turbo DGI LMP1 de Advanced Engine Research (AER) Ltd a fait ses débuts en septembre 2014 sur le Circuit des Amériques. Il a immédiatement démontré une vitesse impressionnante dans le châssis Lotus, né ByKolles.

Depuis début 2015, ce propulseur a réapparu non seulement dans le prototype ByKolles LMP1, mais aussi dans les R-One (construites par Oreca) LMP1 de Rebellion Racing.

Basé à Basildon (Angleterre), AER a été fondé en 1998. Outre le P60 en Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), le motoriste britannique fournit également l'intégralité des plateaux IndyLights et GP3.

"Pour ce programme LMP1, nous avons travaillé en 2014 d'une manière très ouverte," raconte Mike Lancaster, le patron de AER. "Il a fallu tout d'abord faire prendre la piste au P60. L'équipe Lotus a été en début d'année un excellent choix, et nous avons étroitement collaboré avec eux sur l'installation du moteur dans le châssis. Même si leur voiture était dans les toutes premières étapes de son développement, tout s'est bien passé. La fiabilité du moteur a été excellente et nous avons un gros kilométrage au compteur. Nous avons prouvé qu'il était très rapide et particulièrement efficace en consommation. C'était bien sûr très agréable de voir que la performance était au rendez-vous, en récompense du travail très dur qui a été accompli."

Bien que le moteur ait débuté la saison passée, le programme P60 a connu une phase de développement très longue, et ce dès les premières étapes de sa conception. Mike Lancaster et son équipe ont longuement réfléchi pour définir la meilleure spécification d'un moteur répondant aux principes d'efficacité énergétique du règlement LMP1.

"Il y a quelques années, lorsque nous avons entendu parler pour la première fois de la limitation du débit de carburant en LMP1, nous avons pris la décision de présenter un nouveau moteur et de le concevoir spécialement dans cette nouvelle optique," poursuit Mike Lancaster. "Nous avons développé ce moteur pendant trois ans, et ce processus a largement bénéficié d'un travail très pointu, effectué pour une équipe de Formule 1, sur la technologie d'un moteur turbocompressé à injection directe de carburant."

"Nous avons donc intégré au P60 les connaissances et l'expérience acquises sur ce programme. La différence principale entre un moteur de Formule 1 et celui de sport-prototype consiste dans le fait qu'ils répondent à des objectifs de performance différents, et tout particulièrement à des critères différents concernant le débit de carburant."

Le moteur AER P60 a notamment pour caractéristique d'être petit et léger par rapport à d'autres blocs. Sa cellule de base entièrement en aluminium ne pèse que 108 kilos. Les turbocompresseurs sont aujourd'hui d'une masse faible et, une fois intégrés les autres accessoires comme les échangeurs, le P60 ne pèse pas plus que d'autres moteurs déjà existants. Le temps et le soin apportés pendant la période de sa conception a porté ses fruits, tout spécialement en ce qui concerne la répartition des masses, aboutissant à des améliorations sur le centre de gravité et les inerties.

Sam Smith 

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