Circuit des Amériques : le défi de la température ambiante
Pour les protagonistes du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), le Circuit des Amériques représente le défi le plus difficile.
Pour les protagonistes du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), le Circuit des Amériques représente le défi le plus difficile.
Si, côté ambiance, décontraction et fraîcheur sont les maîtres mots d'une course WEC, il en ira tout autrement au fil de ce week-end de Lone Star Le Mans !
Les facteurs clés - et même mots clés - seront les pneus et la température. Tout simplement parce que, compte tenu de l'utilisation par les concurrents LMP1 hybrides de seulement quatre trains de pneumatiques et deux types de gommes Michelin, leur gestion et leur utilisation peuvent décider de la réussite ou de l'échec de la stratégie de course.
Cette année, la réduction de l'allocation de pneus signifie que les équipes doivent effectuer un nombre de relais plus élevé que celui des pneumatiques disponibles. A un moment ou l'autre, les teams devront donc utiliser un pneu devrant couvrir un deuxième relais.
La gestion des gommes sera donc un point critique, et d'autant plus délicat si la température de la piste est élevée.
"Si on se base sur les données recueillies l'an dernier, nous avions des pics de température de la piste qui grimpaient entre 40 et 45 degrés Celsius", indique Kyle Wilson-Clarke, ingénieur en chef de la Porsche 919 Hybrid n°2. "De tous les sites où nous nous rendons, le Circuit des Amériques est celui dont la température est la plus élevée. De plus, nous allons y disputer pour la première fois une course intégralement diurne. Ce qui signifie que les températures seront potentiellement plus élevées que l'année dernière.
"Nous avons fait du bon travail avec Michelin sur la composition des gommes, en tenant compte de ce nouveau planning sur le Circuit des Amériques, où nous roulerons de jour. Il faut donc trouver un mélange qui pourra durer le temps d'un double relais et donner de bonnes performances sur un laps de temps plus long. Lors des essais libres, une partie de notre travail constituera à effectuer des tests sur les pneus et à voir où nous en sommes. Ce qui nous permettra de disposer des bonnes informations pour prendre la bonne décision en course."
Sur une voiture, l'aspect mécanique et aérodynamique n'est pas le seul élément important. Le corps humain est également un facteur fondamental.
"Si nous évaluons en profondeur les éléments mécaniques et dynamiques de la voiture pour gérer ces conditions, il nous faut aussi considérer l'aspect humain, et plus précisément la manière dont les pilotes réalisent leurs performances dans ces conditions", poursuit Kyle Wilson-Clarke.
"Si le pilote doit se battre pour être au même niveau de performance en passant 1h40 - soit l'équivalent de deux relais - il vaut mieux effectuer un changement de pilote. Nous le saurons grâce à la température ambiante, et aussi en parlant avec eux pendant qu'ils effectuent leur(s) relais en piste.
"Il nous faut gérer la température dans tous les domaines, qu'il s'agisse des freins, des pneus - tout spécialement par rapport à l'énergie qui leur est transmise - et aussi du refroidissement moteur. Nous surveillons tout cela de manière très rigoureuse."