Deuxième victoire consécutive pour Webber, Hartley et Bernhard (Porsche)

En conclusion du week-end "Lone Star Le Mans" 2015, la Porsche 919 Hybrid n°17 a franchi le drapeau à damier avec 1 minute et six secondes d'avance sur l'Audi n°7. C'est la troisième victoire consécutive du constructeur de Stuttgart dans le Championnat du Monde d'Endurance (WEC) 2015.

Conséquence de ces 6 Heures du Circuit des Amériques, le trio Hartley/Webber/Bernhard revient à dix points de Lotterer/Tréluyer/Fässler, leaders du classement provisoire des pilotes.

La course, dont les trois dernières heures se sont déroulées en nocturne, semble s'être jouée pendant la quatrième heure lorsque la Porsche n°17, qui occupait la tête à ce moment, s'est vu infliger une pénalité à la suite d'une infraction dans les stands. Celle-ci a eu lieu pendant le deuxième arrêt, lorsque Brendon Hartley a passé le volant à Mark Webber. Un mécanicien a touché la voiture au cours de son ravitaillement en carburant, ce qui est interdit par le règlement et a valu à la 919 Hybrid un stop-and-go d'une minute. Ce ne fut pas la première mésaventure dans les stands pour les futurs vainqueurs : après le troisième relais, Mark Webber a commis une erreur rarissime en dépassant son stand dans la pit-lane.

Détentrice de la pole position, la Porsche 919 Hybrid n°18 se retrouve alors au commandement. On semble alors se diriger vers la première victoire 2015 de Marc Lieb, Neel Jani et Romain Dumas. Malheureusement, un pépin technique survenu à une demi-heure du drapeau à damier les prive du podium. 

Malgré une stratégie différente d'arrêt aux stands, André Lotterer, Benoît Tréluyer et Marcel Fässler n'ont pu livrer la moindre opposition aux Porsche. L'Audi R18 e-tron quattro n°7 est apparue comme la principale rivale pendant la deuxième moitié de la course, mais il était à ce stade impossible d'aller chercher la Porsche n°17.

Sur la troisième marche du podium du Circuit des Amériques, on retrouve l'Audi R18 e-tron quattro n°8. Celle-ci passe l'essentiel de la première partie de la course au contact des Porsche mais le trio Lucas di Grassi/Oliver Jarvis/Loïc Duval est à son tour victime d'une pénalité infligée à la suite d'un arrêt au stand, lorsqu'un mécanicien fait tomber une roue. Le stop-and-go d'une minute qui s'ensuit relègue l'Audi n°8 derrière la n°7.

Chez Toyota, les points de la quatrième place reviennent à la TS040 Hybrid n°1, malgré un autre stop-and-go, provoqué par Anthony Davidson lorsqu'il franchit la ligne blanche en rejoignant la piste à la sortie des stands.

La TS040 Hybrid n°2 est quant à elle victime d'un abandon spectaculaire à mi-course, lorsque Mike Conway sort de la piste en prenant un tour à une Aston Martin.

Une nouvelle fois, la catégorie des LMP1 privées est revenue à Team ByKolles. Malgré un tête-à-queue et divers arrêts au stand, Pierre Kaffer et Simon Trummer se rapprochent des équipages de Rebellion Racing au classement provisoire. Les deux Rebellion R-One AER ont toutes les deux été retardées par des soucis techniques.

Au volant de la Ligier-Nissan n°26, Sam Bird, Roman Rusinov et Julien Canal décrochent leur deuxième victoire de la saison, acquise de haute lutte face à l'Oreca 05-Nissan de KCMG. G-Drive Racing emporte finalement la décision grâce à Sam Bird, étincelant au début comme en fin de course. Les relais respectifs de Roman Rusinov et Julien Canal ont également été au-dessus de tout reproche lorsqu'il s'est agi de réduire l'écart. Le trio empoche ainsi des points précieux dans la conquête du titre. Chez KCMG, Nicolas Lapierre, Matt Howson et Richard Bradley ont mené tour à tour au fil de la course et des stratégies de ravitaillement. Mais Lapierre écope en fin de course d'une pénalité qui assure définitivement la victoire de la Ligier-Nissan orange et noir n°26.

Pour G-Drive Racing, le week-end se conclut de façon d'autant plus remarquable que le trio de la n°28 monte sur la troisième marche du podium. Un résultat identique à celui obtenu au Nürburgring pour Gustavo Yacaman, Ricardo Gonzalez et Pipo Derani. Symbole de cette lutte pour la troisième place, l'écart entre la troisième et la sixième places de la catégorie LMP2 n'est que de vingt secondes.

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