Giorgio Sernagiotto, l’homme qui aime la course automobile
« J’adore le sport automobile et spécialement son histoire », indique d’emblée ce grand passionné qu’est le pilote Cetilar Racing Giorgio Sernagiotto.
Il ne s’agit pas de la réaction instantanée « à l’italienne » d’un « tifoso », mais d’un amour du sport automobile solidement ancré dans tous ses fastes et facettes.
On en trouve même la preuve dans les couleurs de la Dallara-Gibson n°47 de Cetilar Racing (catégorie LMP2), qui dispute cette année sa première saison complète en Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC).
« Je suis l’un des concepteurs de la livrée de la Dallara de Cetilar Racing, parce que j’adore l’histoire du sport automobile, et particulièrement les décorations des années 1960 et 1970 », confirme Giorgio Sernagiotto.
« Quand nous avons commencé à dessiner ces couleurs, j’ai pensé à Henri Pescarolo en 1972-1973 avec Matra et j’ai pensé que ce serait une bonne idée, car les couleurs de Cetilar sont le bleu et le vert, comme celles de la Matra de Pescarolo. On se souvient de Graham Hill et d’Henri Pescarolo, ils ont gagné les 24 Heures du Mans ensemble en 1972, quelle belle époque. »
L’histoire que Cetilar Racing et de son père fondateur Roberto Lacorte s’est concrétisée en si peu de temps qu’on pourrait presque parler de conte de fées. Mais elle s’appuie solidement sur des décisions sportives et techniques mûrement analysées.
« Bien sûr, c’était mon rêve, et nous sommes là aujourd’hui, c’est incroyable », poursuit Giorgio Sernagiotto. « J’ai rencontré Roberto en 2010 et je suis devenu son coach, c’est ainsi que la route de notre rêve à commencé. Depuis lors, j’ai travaillé avec Roberto et aussi avec Amato Ferrari, nous avons choisi une approche pas à pas, jusqu’à courir en WEC aujourd’hui.
« Nous avons commencé en tourisme puis avec un petit prototype, et poursuivi par deux années en LMP3 en European Le Mans Series (ELMS) jusqu’à ce que nous passions en LMP2 en 2017.
« C’était étrange parce que j’étais pilote en Ferrari Challenge. Roberto a vu ces courses que je gagnais et il m’a dit : ‘‘tu sais, un de mes rêves est de piloter une voiture de course’’. Je lui ai alors répondu ‘‘tu peux le faire et je peux t’y aider’’ », se souvient Giorgio Sernagiotto.
« Alors nous avons commencé ensemble, j’ai appelé Amato et lui ai dit qu’un de mes amis voulait piloter en course et arriver jusqu’au Mans et en WEC.
« Et enfin, j’ai parlé avec Roberto de son potentiel parce qu’à mon avis, c’est un pilote de talent.
« Il a commencé à piloter à 32 ans mais c’est un pilote Bronze vraiment très, très rapide et après deux ou trois années de préparation, il pouvait être vraiment très fort. »
Mais les ambitions de Cetilar ne se limitent pas au WEC. Ainsi, Giorgio Sernagiotto évoque la mise en place d’une filière de jeunes talents du sport automobile.
« Je suis impliqué dans de nombreux projets avec Cetilar », confirme-t-il. « Nous aidons également des jeunes talents en karting et je suis le coordinateur de ce projet, parce que j’ai fait 10 ans de karting pendant les années 1990, et Andrea Belicchi était à cette époque un de mes coéquipiers.
« C’est là qu’Andrea et moi nous sommes rencontrés pour la première fois et maintenant, lorsque nous sommes passés en catégorie LMP2, j’ai parlé d’Andrea à Roberto, en lui disant que je connaissais la personne idéale pour nous aider.
« Andrea a dix ans d’expérience avec Rebellion Racing en LMP1 et LMP2 et il nous aide à développer nos capacités. Nous avons un gros travail devant nous mais nous adorons courir à l’échelle mondiale, c’est là que nous voulons être. »