Une question "de poids"...

... Ou pourquoi les gâteaux à la crème sont bannis des menus des pilotes LMP1...

Pour les ingénieurs, les kilos valent des dixièmes de secondes. En conséquence, et à l'instar des jockeys, tous les pilotes professionnels surveillent leur "ligne" !

En LMP1, les prototypes hybrides ultrarapides pèsent 875 kilos (sans carburant ni pilote à bord). La répartition des masses d'une voiture est donc un point essentiel pour son équilibre général, sa tenue de route, et ses performances... Avec l'équation finale suivante : plus le pilote est léger, moins l'équilibre général est affecté.

Dans un équipage de trois pilotes, la physiologie est toutefois différente. Il y a deux ans, un nouveau point de règlement a été établi : si un équipage était plus lourd qu'un autre, il n'en serait pas injustement pénalisé.

Les concurrents LMP1 doivent donc déclarer le poids minimal de chaque pilote engagé entre deux et quatre heures avant le début des qualifications. Si la moyenne du poids des trois pilotes est égale ou supérieure à 80 kg, aucune action n'est nécessaire.

A l'inverse, si la moyenne du poids des trois pilotes dans chacune des LMP1 est inférieure à 80 kg, un lest sera ajouté à la voiture, afin de porter à 80 kg la moyenne du poids des pilotes (incluant donc l'ajout du lest), afin de mettre la moyenne de tous les équipages sur un même pied d'égalité. Le placement de ce lest est libre, mais du point de vue des ingénieurs, tout lest disposé sur le plancher du cockpit est bénéfique pour le centre de gravité. Alors, si les équipage plus "légers" perdent un certain avantage, l'ajout du lest peut en créer un autre.

Le pilote est pesé avec son équipement complet : casque équipé, système HANS (protection de la nuque et du cou. Ndlr), combinaison, sous-vêtements ignifugés, gants, et siège baquet moulé à ses formes, et spécifique à chaque pilote.

Dans les stands, la balance n'est donc jamais très loin des pilotes... Et les gâteaux à la crème devront encore attendre !