Les samouraïs du WEC
A l'approche des 6 Heures de Fuji, nous vous présentons le trio japonais du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC). Et vous proposons de découvrir comment se situe leur palmarès par rapport à certains de leurs aînés venus du Pays du Soleil Levant.
A l'approche des 6 Heures de Fuji, nous vous présentons le trio japonais du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC). Et vous proposons de découvrir comment se situe leur palmarès par rapport à certains de leurs aînés venus du Pays du Soleil Levant.
1. Kazuki Nakajima - Toyota Gazoo Racing (LMP1) - 4 victoires
Avec quatre victoires au compteur - dont deux à Fuji - Kazuki Nakajima est, à 32 ans, le pilote japonais le plus capé de la jeune histoire du Championnat du Monde. Deux fois titré en Super Formula, le principal championnat nippon de monoplace, Nakajima a rejoint les rangs du WEC en 2012 après un passage en Formule 1. Il a rapidement trouvé sa place au sein de l'équipe, tout d'abord en devenant en 2014 le premier Japonais à signer la pole position des 24 Heures du Mans, puis en rejoignant en 2015 les Champions du Monde Sébastien Buemi et Anthony Davidson sur la n°1.
Malheureusement, une troisième place dans la manche d'ouverture de Silverstone aura été son seul haut fait cette année-là. Blessé au dos, il doit déclarer forfait à Spa-Francorchamps, et le crève-coeur de son abandon aux 24 Heures du Mans 2016 à trois minutes de l'arrivée alors qu'il mène la course est encore dans toutes les mémoires. Mais Kazuki Nakajima a fait preuve d'une belle force de caractère : en 2017, pour la première fois depuis qu'il court en WEC, il signe deux victoires consécutives, à Silverstone et Spa-Francorchamps.
2. Kamui Kobayashi - Toyota Gazoo Racing (LMP1) - 1 victoire
Pour le deuxième chapitre de son parcours en WEC, Kamui Kobayashi (31 ans) s'est révélé par ses performances comme un pilote d'endurance de haute volée, avec un nouveau record de la pole position aux 24 Heures du Mans en juin dernier.
C'est en catégorie LMGTE Pro, chez Ferrari et avec Toni Vilander comme coéquipier, qu'il a fait sa première apparition en WEC en 2013. Une deuxième place à Silverstone et trois autres podiums ont démontré qu'il avait sa place en GT, avant de faire le choix de revenir en Formule 1 en 2014 chez Caterham.
Revenu en WEC en 2016, cette fois en tant que pilote d'usine LMP1 chez Toyota, Kamui Kobayashi a signé à Fuji une impressionnante première victoire en WEC, avant d'entretenir jusqu'à la finale de Bahreïn le suspense pour l'attribution du titre mondial des pilotes. Malgré une prodigieuse pointe de vitesse au Mans, il attend toujours d'enrichir son palmarès. Le circuit de Fuji sera-t-il le terrain idéal pour remonter sur la plus haute marche du podium, qui plus est à domicile ?
3. Keita Sawa - Clearwater Racing (LMGTE Am) - 1 victoire
Quoi de mieux que de la victoire pour marquer d'une pierre blanche sa première course en tant que concurrent régulier du WEC ? Telle est la performance réussie par Keita Sawa (41 ans) à Silverstone en avril dernier. Si le Japonais avait fait ses débuts en Championnat du Monde d'Endurance aux 24 Heures du Mans 2016, s'imposer pour sa toute première apparition sur le tracé britannique, en compagnie de Matt Griffin et de Mok Weng Sun (également propriétaire de Clearwater Racing) n'en reste pas moins une superbe entrée en matière.
Précédemment titré en Asian Le Mans Series et en Porsche Carrera Cup Asie, le très expérimenté et éclectique Keita Sawa est peut-être la meilleure chance de victoire à domicile. Un résultat qui pourrait même s'avérer primordial pour la course au Trophée Endurance FIA de la catégorie LMGTE Am, car seulement 14 points séparent les trois premiers au classement général provisoire à la veille des 6 Heures de Fuji.
... Et autres "anciens" japonais
Vainqueur des 500 miles d'Indianapolis 2017, Takuma Sato est le plus connu des "Anciens" japonais du WEC, mais ses deux apparitions en 2012 chez OAK Racing n'ont guère été couronnées de succès. L'ancien pilote de Formule 1 (92 Grands Prix) avait rejoint Bertrand Baguette et Dominik Kraihamer au volant d'une Pescarolo LMP1 à moteur Honda. Mais la 14e place lors de la finale de cette saison à Shanghai est une déception.
Les Japonais ont toutefois toujours bien figuré en catégorie LMP2, avec une victoire chacun pour Shinji Nakano et Tsugio Matsuda.
Vu en Formule 1 au mitan des années 1990, Nakano a également couru dans quatre des six saisons WEC, sa dernière apparition en date remontant à l'année dernière lors des 6 Heures de Fuji chez Manor (catégorie LMP2). C'est également à Fuji qu'il a signé son unique victoire en WEC en 2012.
Deux fois titré à domicile en championnat Super GT, Matsuda a également couru au fil de quatre saisons WEC, avec une victoire chez KCMG sur le Circuit des Amériques en 2014. Il a également disputé deux éditions des 24 Heures du Mans comptant pour le WEC. Avec un abandon qui n'est pas passé inaperçu en 2015, lorsqu'il avait échoué juste avant les virages Porsche à ramener au stand - et sur trois roues... - sa Nissan GT-R LM NISMO.