Mes premières “24 Heures du Mans”- par Sébastien Buemi
Sébastien Buemi, l’un des acteurs les plus remarquables du WEC, est également l’un des pilotes les plus titrés du championnat.
C’est en 2012 que le pilote Suisse fait son entrée en endurance, après une carrière en Formule 1 interrompue malgré de très bonnes performances et d’excellents résultats entre 2009 et 2011, pour le compte du Team F1 Toro Rosso.
A la création du WEC, Toyota, qui envisageait de reprendre les courses d’endurance après une absence de 13 années, est allé chercher Buemi.
“Mes ambitions n’étaient pas tellement élevées – à l’origine, Toyota n’était pas sensé rouler en 2012, le but était de de s’engager en 2013” se souvient Buemi en évoquant ses débuts chez Toyota en 2012.
“Mais lorsque Peugeot a fait son apparition, Toyota a accepté de s’engager dans le championnat, sans quoi Audi aurait été seul – mais nous n’étions absolument pas prêts pour Le Mans. Nous avons malgré tout réussi à produire un beau spectacle, en l’occurrence grâce à Nico (Lapierre) qui a mené la course à un moment donné. Notre voiture était en bonne position jusqu’au grave accident d’Anthony (Davidson). »
Buemi fait référence au terrible accident de Davidson au virage de Mulsanne, provoqué par un accrochage avec une Ferrari LMGTE, qui a propulsé la voiture de Davidson en l’air avant qu’elle n’atterrisse dans les rails de sécurité. Le pilote britannique a pu récupérer de ses blessures au dos après plusieurs mois de convalescence.
« Cela a été une grosse frayeur mais heureusement, Anthony a pu s’en remettre et en est ressorti encore plus fort » explique Buemi. Le souvenir que j’ai de ma toute première expérience au Mans est extraordinaire – « Tout était nouveau pour moi. L’ambiance de travail au sein du team était très professionnelle et je me suis vite intégré. »
Buemi se remémore ensuite sa course de l’année passée qui lui permit de décrocher la première victoire de Toyota sur le circuit sarthois aux côtés de Fernando Alonso et de Kazuki Nakajima.
« En LMP1, nous nous concentrons uniquement sur le pilotage et les petits détails, alors que dans d’autres type d’écuries ou de catégories de course, on est totalement libre dans beaucoup de domaines. Au Mans, il y a des pilotes amateurs et il y a aussi des voitures qui sont aux environs de 40 secondes plus lentes que vous au tour. Il se passe toujours quelque-chose. »
« Il faut toujours être capable de s’adapter. Je pense que la qualité principale que doit posséder un pilote d’endurance, c’est d’être en capacité de s’adapter à différents types de situations. Au Mans, il faut s’adapter, sinon la course est finie pour vous » conclut Buemi.