Mes premières 24 Heures du Mans : Pedro Lamy
Cette année, Pedro Lamy fera sa 20e apparition aux 24 Heures du Mans, rejoignant ainsi un club très fermé et prestigieux dans l'histoire du légendaire double tour d'horloge sarthois.
Pour le pilote Aston Martin Racing, 2019 est aussi synonyme de statistiques notables, avec pour objectif de conquérir une deuxième victoire de catégorie, mais aussi un premier succès - qui se fait pour l'instant toujours désirer - pour l'équipage très capé de la Vantage n°98.
En compagnie de Paul Dalla Lana et Mathias Lauda, Pedro Lamy a déjà goûté aux joies de la victoire dans de nombreuses courses. Ce trio a également remporté en 2017 le Trophée Endurance FIA de la catégorie LMGTE Am.
L'histoire mancelle du pilote portugais commence en 1997. Agé à cette époque de 25 ans, il partage le volant de la Porsche 911 GT1 de l'équipe Schubel avec les très expérimentés Armin Hahne et Patrice Goueslard.
"1997 et la Porsche 911 GT1, ça fait très, très longtemps, c'est presque dans une autre vie", indique Pedro Lamy.
"Pour un début, ce fut une bonne course car nous avions terminé cinquièmes (et troisièmes dans leur catégorie, ndlr). Nous étions la première des Porsche 911 GT1 et tout s'est passé plutôt tranquillement. J'avais le sentiment d'apprendre beaucoup de choses, car c'est une course importante. Je regardais juste la Formule 1 à l'époque et je suis arrivé sur un énorme événement que je n'avais jamais vu auparavant. C'est un circuit extraordinaire, avec une foule incroyable. J'avais été très impressionné et j'ai toujours adoré les 24 Heures depuis."
La saga de Pedro Lamy dans la Sarthe ne manque d'histoires surprenantes, dont 19 départs répartis entre 7 constructeurs différents. Outre Aston Martin, le Portugais a pris le départ des 24 Heures sur Porsche, ORECA-Dallara, Peugeot, Chrysler, Mercedes et sur Chevrolet Corvette.
En ce qui concerne le circuit, Pedro Lamy précise qu'il a toujours respecté ce tracé empruntant routes publiques et circuit de compétition, théâtre de tant de frissons et de passion.
"L'âge aidant, j'ai commencé à respecter l'endurance et j'ai un énorme respect pour le circuit", explique-t-il.
"Physiquement, ce n'est pas aussi difficile que la Formule 1 mais c'est plus dur, parce qu'il faut être prêt à monter dans la voiture en étant prévenu peu de temps à l'avance. Ca dépend aussi de la chaleur. S'il fait vraiment chaud, on peut quasiment se faire cuire dans la voiture. Mais aujourd'hui, avec la climatisation, c'est différent. Cette disposition du règlement nous a un peu changé la vie, et c'est d'une manière générale pour le meilleur."
"Ca reste une course difficile, dure, et pour gagner au Mans il faut vraiment être au sommet de sa forme", conclut Pedro Lamy.