Premiers émois de sport automobile : Nicolas Prost
Au fil d'une carrière débutée sur le tard après une belle réussite universitaire, et aussi d'une maturité grandissante de pilote professionnel de très haut niveau, Nicolas Prost revient sur l'évolution de son parcours.
Au fil d'une carrière débutée sur le tard après une belle réussite universitaire, et aussi d'une maturité grandissante de pilote professionnel de très haut niveau, Nicolas Prost revient sur l'évolution de son parcours, victorieux à la fois sur piste et sur glace !
Grâce aux exploits et aux quatre titres mondiaux conquis dans les années 1980 et 1990 par son légendaire géniteur Alain Prost, devenu également patron d'écurie avec Prost Grand Prix, "Nico" est élevé dans l'ambiance des sports mécaniques.
"J'ai véritablement été élevé dans un environnement 100 % Formule 1, car mon père y courait pendant que je grandissais", raconte l'actuel pilote Vaillante Rebellion. "La seule autre discipline qu'il ait vraiment fréquentée, c'étaient les courses sur glace, mais bien après qu'il ait quitté la Formule 1, et c'était sympa.
"Mais je me souviens bien de l'endurance quand j'étais petit. Mon père était un bon ami de Jean-Louis Schlesser, alors je me rappelle avoir regardé les Sauber Mercedes de l'époque. Il y avait aussi les Jaguar Silk Cut de l'ère des prototypes du Groupe C, que j'avais en modèles réduits.
"Je me souviens avoir quelquefois regardé Le Mans à la télévision, et de la fameuse image des voitures en descente sous la passerelle Dunlop."
Si Nico Prost a grandi dans le monde de la monoplace, l'attrait de l'endurance sera le plus fort. Ainsi naît une nouvelle passion.
"Pour être tout à fait honnête, j'étais vraiment concentré sur la monoplace quand j'ai débuté ma carrière et je pensais pas beaucoup à l'endurance.
"Puis, alors que je roulais en formule de promotion monoplace, j'ai eu l'occasion, par l'intermédiaire d'Hugues de Chaunac, d'essayer une Saleen, et ça s'est terminé par ma première participation aux 24 Heures du Mans (en 2007, ndlr)", poursuit-il. "A l'époque, je ne me rendais pas tout à fait compte de ce que représentait le fait de disputer cette course, mais je m'en étais bien sorti lors de l'essai. Le Mans était extrêmement dur, car nous n'avions pas beaucoup roulé.
Photo: La Saleen S7-R ORECA aux 24 Heures du Mans 2007
"A cette époque, il n'y avait pas de simulateur, alors il fallait vraiment assimiler le circuit sur le tas. Je me souviens qu'en course, je me disais : "wow, c'est une course cool". On ne peut pas comprendre Le Mans tant qu'on ne l'a pas fait. A la télévision, on ne peut pas se rendre compte de ce que ça représente et pour moi, c'est un événement fantastique.
"C'est grâce à cette étape que j'ai commencé à comprendre les courses d'endurance, mais lorsque je me suis retrouvé en LMP1 chez Rebellion - en plus de courir à Sebring et Petit Le Mans - cette expérience m'a encore plus enthousiasmé. Ce sont mes courses préférées et je suis très heureux à l'idée de retourner à Sebring en 2019."
Nico Prost est un passionné de sport automobile, et lorsqu'arrive l'intersaison, il retrouve la montagne, où il a couru en Trophée Andros, avec deux titres en catégorie électrique. Mais ce sont la compétition pure et le travail en équipe qui aiguillonnent celui qui est aujourd'hui l'un des pilotes vedettes de Vaillante Rebellion.
"Maintenant, je suis un grand fan d'endurance, où il y a beaucoup à faire et à comprendre. Faire partie d'une équipe et d'un équipage est un vrai plaisir, et je suis le genre de pilote qui s'épanouit de cette manière."