Rahel Frey : « Encore de grandes choses à venir ! »
La pilote Iron Dames revient sur la saison 2022 du FIA WEC.
C’est une saison FIA WEC fantastique pour la Ferrari 488 GTE Evo n°85 des Iron Dames (catégorie LMGTE Am). Cette voiture à la livrée rose caractéristique est apparue sur le podium des deux dernières courses.
A Monza, une belle première pole position au féminin en FIA WEC signée par Sarah Bovy a été convertie sous le drapeau à damier en une deuxième place de la catégorie, que la pilote belge et ses coéquipières Rahel Frey et Michelle Gatting ont menée pour l’essentiel des six heures de course. Et pour la première fois, un équipage entièrement féminin est monté sur le podium du FIA WEC.
Les Iron Dames ont à nouveau livré une prestation de choix au Japon. Pas de pole position cette fois-ci, mais elles ont égalé leur meilleure performance – la deuxième place de Monza – à l’issue de six heures de lutte acharnée en course.
Actuellement quatrièmes du classement général LMGTE Am, les Iron Dames en voudront encore plus pour la clôture de la saison aux Bapco 8 Heures de Bahreïn.
Première pilote annoncée sur la Ferrari n°85 pour 2022, la Suissesse Rahel Frey a une déjà longue carrière en sport automobile, courant depuis 2004 dans de nombreuses catégories à travers le monde. Outre l’endurance, son CV affiche également la monoplace et les voitures de tourisme : Formule Renault, Formule 3, Le Mans, le DTM et même Bathurst en Australie !
Rahel Frey a également disputé les 24 Heures du Mans à cinq reprises, en 2010 (avant la naissance du FIA WEC) puis chaque année depuis 2019.
Elle nous livre ici ses réflexions sur cette saison et les objectifs en vue de Bahreïn.
Quel regard portez-vous sur votre saison 2022 à ce jour ? Très positif. Nous avons finalement eu de grands moments en tant qu’équipe, nous avons démontré un gros rythme et nous avons connu de belles bagarres en piste. Nous pouvons encore améliorer notre régularité et nous avons déjà établi de nouvelles références pour les pilotes féminins, et bien d’autres grandes choses sont encore à venir.
Quels en ont été les temps forts ? L’ouverture de la saison à Sebring a été une très bonne expérience, car c’était la première course transocéanique des Iron Dames. De plus, notre week-end à Monza a été très solide, avec Sarah pour la première pole position féminine en FIA WEC et notre premier podium entièrement féminin ce même week-end.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ? Le niveau en FIA WEC est très élevé, ce qui nous a permis de nous rendre compte une nouvelle fois qu’il nous faut continuer à travailler dur et à avancer pour être encore un peu plus régulières.
Y a-t-il eu des surprises en 2022 ? Pas vraiment, parce que nous avons bien préparé la saison. Nous avons juste pensé avoir une BoP un peu plus forte au Mans.
Quel est l’objectif pour Bahreïn ? Décrocher encore un podium FIA WEC !
Quelle a été votre course la plus gratifiante ?Fuji, car nous avons toutes les trois très bien roulé, non seulement en étant très compétitives, mais aussi en étant clairvoyantes et solides dans la bagarre.
Comment faites vous pour travailler en harmonie avec l’équipe et vos coéquipières ? L’élément fondamental, c’est de travailler étroitement avec les mêmes personnes autour de nous – jusqu’à maintenant ça va bien, nous avons aussi de temps à autre des discussions productives.
Que vous réserve l’avenir en FIA WEC ? Les Iron Dames n’en ont pas encore fini avec Le Mans.