SMP Racing et Andrea Bertolini célèbrent leur victoire au Mans
Tenant du titre en European Le Mans Series LMGTE et Champion du Monde FIA GT1 en 2010, Andrea Bertolini (SMP Racing) a ajouté une ligne à son impressionnant CV en montant, avec Victor Shaytar et Aleksei Basov, sur la plus haute marche du podium LMGTE Am aux 24 Heures du Mans. Malgré sa longue carrière en GT, il s’agissait seulement de sa quatrième course dans la Sarthe, et il possède désormais le trophée du vainqueur chez lui !
Nous avons pris du temps avec Andrea Bertolini pour revenir sur son récent triomphe et ses relations avec ses équipiers russes.
« Certains estiment que votre première victoire ou votre premier sacre a le plus de saveur. Personnellement, je préfère mon dernier succès, les souvenirs sont encore frais ! Le Mans est assurément un événement particulier et une course fantastique. Tout le monde connait le résultat du Mans ! C’était la seule grande épreuve où il me manquait un bon résultat en GT, donc je suis très heureux de m’être enfin imposé et d’avoir ramené le trophée à la maison. C’est une sensation incroyable. »
« C’est une grande réussite pour SMP Racing. Le team manager, Boris Rotenberg, était très heureux. Il a investi beaucoup de temps et d’énergie pour ce programme. En cela, je suis très fier d’être une des clés de cette victoire, la première d’une structure russe dans l’histoire du Mans, importante pour le sport automobile en Russie. L’an dernier, j’ai commencé à travailler avec eux et l’objectif était de faire grandir le team. Ce résultat, en plus du titre 2014 en ELMS, montre que nous allons dans la bonne direction. Toute l’équipe a accompli un job formidable. C’est une organisation très professionnelle, très concentrée. Mes partenaires Victor et Aleks ont fait d’énormes progrès. Parfois, je suis un peu dur avec eux. Je leur mets énormément de pression, sur la piste et en dehors pour les canaliser sur leur travail. »
« La dernière heure de course était vraiment éprouvante. Nous avions été un peu malchanceux plus tôt. Il est facile de perdre du temps derrière la voiture de sécurité, mais vous pouvez aussi en gagner. Jusqu’à quatre heures de l’arrivée, nous étions très proches d’Aston Martin et Victor est passé par le bac à graviers. À ce moment précis, je pensais que c’était fini, que nous ne pourrions pas espérer mieux que deuxième puisque l’Aston avait deux tours d’avance. Mais nous avons continué à nous battre. J’ai fait un triple-relais, en luttant pour revenir. Au Mans, il peut être dangereux de perdre sa concentration et cela renforce l’importance de l’attaque. Je ne sais pas ce qui est arrivé à Paul (Dalla Lana), je suis désolé pour lui et l’équipe Aston Martin Racing, car ils réalisaient une course fantastique, mais c’est le sport automobile. Je suis heureux de notre succès, et pour s’imposer, il faut franchir le drapeau à damier. Ils ont manqué de chance cette fois, comme nous l’an dernier avec un accident aux virages Porsche. C’est Le Mans ! »
« Le Mans est une épreuve difficile pour toutes les personnes impliquées. Tout le monde parle des équipes et des pilotes, mais cet événement est aussi magique grâce à Eduardo Freitas (Directeur de course), à la direction de course et aux centaines de commissaires autour de la piste. La différence de performances entre une P1 et une GTE est assez importante et les indications du race control ont été constamment précieuses. Pendant 24 heures, les commissaires ont travaillé de la meilleure façon possible. Nous avions les drapeaux nous signalant les voitures lentes, celles qui dépassaient et d’autres dangers. Ce sont nos anges gardiens. Personnellement, je me sens vraiment en sécurité avec eux veillant sur nous. »
« La prochaine manche aura lieu au Nürburgring, en Allemagne. Ce sera difficile, car l’Aston Martin était vraiment rapide sur les trois premières courses de la saison. Nous sommes désormais en tête du championnat, mais il reste encore beaucoup de manches cette année. Sur le papier, l’Aston Martin est la voiture à battre et nous avons du boulot pour les rattraper, mais c’est de l’Endurance. Et comme nous l’avons prouvé au Mans, rien n’est pas terminé avant que le drapeau à damier ne soit déployé.”