Souvenirs du Mans : Ben Keating
Photo: WEC / Adrenal
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Souvenirs du Mans : Ben Keating

En vue des 24 Heures du Mans, avant-dernière manche de la Saison 8 du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) les 19 et 20 septembre, nous avons interrogé plusieurs pilotes WEC à propos de leur expérience passée dans le légendaire rendez-vous sarthois.

Voici donc dans ce nouvel épisode Ben Keating. Le pilote texan de Team Project 1 évoque les 24 Heures, qu’il va disputer cette année pour la sixième fois. 

Quel est votre premier souvenir du Mans ?
Etre venu en tant que spectateur en 2014, sans hôtel, sans parking, sans le moindre plan. J’ai marché plus de 8 kilomètres pour arriver au circuit et j’ai fini par dormir par terre dans un coin de l’hospitalité de Vanessa (hospitalité fournisseurs, ndlr)

Quel est votre souvenir favori en course au Mans ?
En tant que pilote LMGTE Am, on rêve d’être à la fin de la plus importante course de l’année avec le poids du résultat sur ses épaules. C’est ce que j’ai connu l’an dernier (en 2019, ndlr) au volant de la Ford GT, quand j’ai pu rester devant Jörg Bergmeister et sa Porsche. Il a repris 12 secondes en 20 minutes, mais j’ai conservé la tête, et pour moi, c’était un moment magique

Quelle est votre portion favorite du circuit, et pourquoi ce choix ?
Ma portion préférée, c’est Indianapolis. Si on la négocie bien, les sensations et la vitesse sont incroyables. Mais si on se rate, la sanction est sévère. On peut facilement y perdre la course, mais quand on prend bien cette portion, c’est un sentiment incroyable

Quelle est la clé d’un tour parfait au Mans ?
La plupart des gens pensent que c’est la vitesse, car un tour ce circuit au Mans est très long, mais je crois vraiment qu’un bon tour au Mans, c’est une question de freinage. Je ne parle pas d’un freinage tardif spectaculaire, mais d’être très doux, d’enrouler la vitesse dans le virage, et de contrôler la voiture tout en repoussant les limites de la zone de freinage. Normalement, quand on repousse la limite de la zone de freinage, c’est un gros risque pour le pilote, et c’est un peu tendu. Mais à mon avis, être bon sur les freins au Mans, ça donne un bon chrono

Si vous pouviez choisir de disputer une édition des 24 Heures en remontant le temps, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?
1968, je veux gagner les 24 Heures avec une Ford GT40 portant la livrée Gulf. Pour moi, c’est l’une des voitures les plus emblématiques du Mans. Et être concessionnaire Ford de troisième génération, cela signifie que j’ai un grand lien sentimental avec la marque

Si vous pouviez choisir deux coéquipiers (vivants ou décédés) pour courir au Mans, de qui s’agirait-il et pourquoi ?
En ce qui concerne les coéquipiers, j’aurais aimé être le troisième pilote aux côtés de AJ Foyt et Dan Gurney dans la Ford GT40 Mk IV en 1967. Un équipage 100 % américain, avec des personnalités brillantes au pilotage incroyable, et aussi l’histoire de ces deux pilotes. Avec en plus, le plaisir d’être le premier à faire la douche au champagne sur le podium 

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