A propos des "Rookies" des 24 Heures du Mans 2017 (version actualisée)
Qualifier de "Rookie" (débutant) certains des pilotes de cette 85e édition des 24 Heures du Mans peut parfois sembler incongru, car on trouve parmi eux un ancien vainqueur, une ancienne grande vedette de la Formule et un triple Champion du Monde...
Qualifier de "Rookie" (débutant) certains des pilotes de cette 85e édition des 24 Heures du Mans peut parfois sembler incongru, car on trouve parmi eux un ancien vainqueur (Jan Lammers, en 1988), une ancienne grande vedette de la Formule 1 avec plus de 320 Grands Prix au compteur (Rubens Barrichello) et un triple Champion du Monde des Voitures de Tourisme (José Maria Lopez) !
Qu'est ce qu'un Rookie ?
Lorsqu'il concerne les 24 Heures du Mans, le terme de "Rookie" désigne d'une manière générale tous les pilotes n'ayant encore jamais participé au double tour d'horloge sarthois, ou ne figurant pas sur la liste des exemptés (Annexe 10 de la réglementation spécifique aux 24 Heures).
Photo: ACO - le pilote Nico Hulkenberg après une séance de simulateur en 2015
Que doivent faire les Rookies avant les 24 Heures du Mans ?
Ces pilotes doivent obligatoirement prendre part à la Journée Test 2017 et couvrir au moins 5 tours chronométrés (10 au total, y compris les tours de sortie et de rentrée au stand). Ils doivent également, avant le 1er juin, se soumettre à une séance d'entrainement sur un simulateur agréé par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) - une journée complète pour les pilotes catégorisés Bronze.
Depuis 2014, l'ACO exige de tous les Rookies leur participation à une séance intensive de simulateur, où ils sont placés dans les différents types de situations auxquelles ils seront confrontés pendant la course. Cette séance s'applique également aux pilotes n'ayant pas participé depuis plus de 5 ans aux 24 Heures du Mans, afin de leur remettre en mémoire la position des postes de commissaires, les procédures de sécurité, et de leur permettre de se réacclimater au pilotage de nuit. Il est plus question de simulation de course que d'amélioration du pilotage, ce qui rend cette séance pertinente pour les pilotes de différents niveaux d'expérience.
Une exception notable concerne les pilotes Platinum ne figurant pas sur la liste des exemptés. Sur demande spéciale auprès du Comité Sportif, ceux-ci peuvent recevoir la permission de manquer la Journée Test s'ils participent à une autre compétition majeure (par exemple, les pilotes IndyCar et IMSA courant à Detroit ce week-end). Ces pilotes devront alors effectuer leur minimum de cinq tours chronométrés lors des séances d'essais libres du mercredi 14 juin.
Photo: WEC/Adrenal Media - Jose Maria Lopez de Toyota Gazoo Racing et Jean Eric Vergne.
Qui sont les rookies des 24 Heures du Mans 2017 ?
On trouve trois Rookies en LMP1 (dont le pilote Toyota José Maria Lopez), 32 en LMP2 (dont Jean-Eric Vergne et Thomas Laurent) - ils constituent le chiffre impressionnant de 42 % dans cette catégorie. On en trouve également 3 en LMGTE Pro (Miguel Molina sur la Ferrari 488 GTE n°71, Dirk Werner sur la Porsche 911 RSR n°92 et Tony Kanaan sur la Ford GT n°68 qui remplace Sébastien Bourdais), ainsi que 16 parmi les 48 pilotes de la catégorie LMGTE Am.
Le pilotage de nuit...
Thomas Laurent (Jackie Chan DC Racing) : "Je ne m'inquiète pas du tout pour Le Mans. Je ne suis pas du genre à stresser, et je pense que la présence d'un pilote comme Oliver Jarvis (6 participations aux 24 Heures, Ndlr) m'aidera énormément parce qu'il connaît le tracé par coeur. A part moi, notre équipage est très expérimenté (Ho-pin Tung compte quatre participations sarthoises, Ndlr), alors je suis en de bonnes mains. Je n'ai jamais piloté de nuit, donc je ne sais pas ce que ça fait, mais je sais que ce sera intense. J'ai hâte de faire l'expérience de la nuit et de l'atmosphère des 24 Heures : le Pesage, la Parade des Pilotes, la foule..."
Jean-Eric Vergne (CEFC Manor TRS Team China) : "J'ai déjà roulé de nuit en Formule 1, même si les circuits de Singapour et d'Abu Dhabi sont mieux éclairés que celui des 24 Heures. J'ai hâte de voir ce que ça donne. Il y a quelques années, j'ai piloté de nuit sur le circuit de Motorland Aragon lors d'un test chez Toyota. Se retrouver tout seul dans le noir pendant deux heures est un peu dur, mais je pense que ça ira au Mans (rires). Je crois que cette année, avec 25 voitures en catégorie LMP2, ça va être très, très difficile. Le niveau est très élevé, ce qui met la pression sur l'équipe. Je pense que la bagarre va être extraordinaire."
Citations avec l'aimable autorisation de l'ACO/www.lemans.org