Toyota remporte les Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn et le titre Constructeurs, Porsche s’offre le titre Pilotes

La finale du FIA WEC a offert du suspense, des rebondissements et du spectacle à la hauteur des attentes jusqu’au drapeau à damiers ! La Toyota GR010 HYBRID n°8 de Sébastien Buemi, Ryo Hirakawa et Brendon Hartley s’est adjugée les Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn. Grâce à ce troisième succès cette saison, le constructeur japonais coiffe une sixième couronne mondiale d’affilée. Porsche se contente du titre Pilotes, son premier depuis 2017, avec Laurens Vanthoor, Kévin Estre et André Lotterer, l’équipage de la 963 n°6.

Le départ des Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn se révélait catastrophique pour la Porsche n°6. Parti de la sixième place, Laurens Vanthoor dégringolait dans la hiérarchie des Hypercars suite à plusieurs contacts avec la Ferrari AF Corse 499P n°50 de Miguel Molina. En tête, Sébastien Buemi conservait l’avantage de la pole position avec la Toyota n°8, acquise la veille par son coéquipier Brendon Hartley. 

Mais le Suisse était ensuite victime d’une collision au premier virage avec la Corvette TF Sport Z06 n°82 de Hiroshi Koizumi. L’incident profitait à Antonio Giovinazzi, nouveau leader avec la Ferrari n°51. L’Italien creusait l’écart en tête devant Will Stevens, auteur d’un impressionnant premier relais avec la Porsche Hertz Team JOTA n°12, partie du 8e rang. 

La bataille pour le titre Constructeurs battait son plein entre Porsche, Toyota et Ferrari. Chaque dépassement, chaque seconde perdue dans les stands ou dans le trafic pouvait faire pencher la balance. Suite aux soucis rencontrés par la n°6, tous les espoirs de Porsche se fondaient alors sur la n°5 pour décrocher le précieux sésame. Dans la troisième heure de course, Michael Christensen s’accrochait à la deuxième place, intercalé entre la Ferrari n°51 de James Calado et la Porsche Hertz Team JOTA n°12 de Norman Nato.

Toujours mathématiquement en lice pour le titre Pilotes avec Nyck de Vries, Kamui Kobayashi dépassait successivement le Danois et le Français pour se mettre en chasse derrière Calado. Mais la Toyota n°7 était en proie à des soucis techniques. De son côté, la Porsche n°6 retrouvait des couleurs lors du relais de Kévin Estre. Le Français remontait au sixième rang au cap de la mi-course, une place suffisante pour définitivement sceller le titre Pilotes. 

Quant au titre Constructeurs, il tombait provisoirement dans l’escarcelle de Toyota, Nyck de Vries dépassant Alessandro Pier Guidi lors de la quatrième salve d’arrêts aux stands. Mais à l’instar de Kobayashi, le Néerlandais tournait au ralenti. Peu après la première intervention du Safety Car, consécutive à l’incendie sur la Ford Mustang Proton Competition n°88 de Gianmarco Levorato, Nyck de Vries ramenait la Toyota n°7, victime d’un problème de pompe à essence, au garage pour abandonner. Pour la première fois depuis 2017, le titre Pilotes échappera à la marque japonaise.

Une nouvelle intervention du Safety Car, pour évacuer la Peugeot TotalEnergies 9X8 n°94 de Paul di Resta, rebattait les cartes et permettait à Laurens Vanthoor de revenir aux avant-postes avec la Porsche n°6. Le titre Pilotes allait définitivement tomber dans l’escarcelle du trio composé de Vanthoor, Estre et André Lotterer suite à un contact entre la Ferrari n°50 de Nicklas Nielsen et l’Alpine A424 n°36 de Charles Milesi. Mais le suspense restait entier pour la couronne Constructeurs, provisoirement entre les mains de Porsche.

Pour ne pas s’être arrêtée lors de la dernière neutralisation sous Virtual Safety Car, la Ferrari n°51 de tête était contrainte à un long dernier ravitaillement, laissant Matt Campbell (Porsche n°5) et Sébastien Buemi (Toyota n°8) se disputer la victoire et le titre Constructeurs. Le champion suisse dépassait l’Australien dans la dernière heure pour offrir la victoire, avec 27”539 d’avance, et une sixième couronne Constructeurs d’affilée à Toyota.

Antonio Giovinazzi piégeait finalement Matt Campbell dans le dernier tour pour le gain de la deuxième place. Grâce à une excellente stratégie d’économie, Alpine et Peugeot se classaient 4e et 5e avec la 9X8 n°93 et l’A424 n°35. La BMW M Hybrid V8 n°15, la Cadillac V-Series. R n°2 et la Porsche Hertz Team JOTA n°38 complétaient le top 8 de la catégorie Hypercar.

Au classement Constructeurs, Toyota s’impose avec six points d’avance sur Porsche. Malgré une décevante 11e place à Bahreïn, soit le pire résultat de sa saison suite à plusieurs pénalités, le trio de la Porsche n°6, Laurens Vanthoor, Kévin Estre et André Lotterer s'octroie le titre mondial Pilotes. La Coupe du Monde FIA des équipes Hypercar était mathématiquement attribuée à la Porsche Hertz Team JOTA n°12 avant l’épreuve.

Deuxième victoire d’affilée pour Vista AF Corse

Vainqueur des 6 Heures du Fuji avec la Ferrari 296 n°54, Vista AF Corse a signé une deuxième victoire d’affilée dans la catégorie LMGT3 avec la n°55 du trio composé de François Heriau, Simon Mann et Alessio Rovera.

Au départ, Joshua Caygill et James Cottingham maintenaient les deux premières places après le doublé d’United Autosports lors de l’Hyperpole. La McLaren n°95 prenait l’avantage sur la 720S sœur n°95 et Tom Van Rompuy tirait parti de la bataille pour s’intercaler entre les deux pilotes britanniques avec la Corvette n°81. Celle-ci prenait les commandes à l’issue des premiers ravitaillements. Charlie Eastwood puis Rui Andrade se constituaient un matelas de vingt secondes d’avance sur la McLaren n°59 de Nicolas Costa.

Van Rompuy poursuivait le travail de ses coéquipiers et menait l’allure devant James Cottingham. A mi-course, le podium provisoire était complété par la Porsche 911 n°91 de Manthey EMA, deuxième au classement LMGT3. Malgré un contact avec la Ford Mustang Proton Competition n°77, à qui elle prenait un tour, la Corvette à la livrée jaune gardait fermement les commandes de la catégorie.

La sortie du Safety Car permettait à la Lamborghini Huracan Iron Dames n°85 et à l’Aston Martin Vantage Heart of Racing Team n°27 de revenir à hauteur de la Corvette n°81. Peu après le cap des six heures de course, Alex Riberas dépossédait Sarah Bovy de la tête de la catégorie. Mais la deuxième intervention du Safety Car ramenait le peloton LMGT3 dans un mouchoir de poche, dont s’extirpait en tête la Ferrari 296 Vista AF Corse n°54 suite à une homérique passe d’armes.

Alessio Rovera résistait au retour des deux Corvette TF Sport n°81 et 82 de Charlie Eastwood et Daniel Juncadella pour offrir à Vista AF Corse une victoire de prestige sur le Circuit International de Bahreïn. La Lamborghini Iron Lynx n°60 et la Porsche Manthey EMA n°91 échouaient au pied du podium. Avant la course, la Porsche 911 sœur de Manthey PureRxcing était mathématiquement assurée du titre mondial Équipes en LMGT3 avec Klaus Bachler, Joel Sturm et Aliaksandr Malykhin couronnés Champions du Monde Pilotes.

Les résultats complets de la course sont à retrouver ici.