Les constructeurs du WEC et la grande histoire de l'endurance - Porsche
Photo: WEC/Adrenal Media
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Les constructeurs du WEC et la grande histoire de l'endurance - Porsche

Pour le quatrième volet de notre série consacrée à l'histoire des constructeurs partenaires du WEC, c'est le moment de parler de la légendaire marque allemande PORSCHE

Avec 19 victoires aux 24 Heures du Mans et un "triple doublé" (trois titres constructeurs et pilotes consécutifs) unique en son genre dans le Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), aucune autre marque que Porsche ne symbolise autant l'endurance.

Le constructeur de Stuttgart a fait sa première apparition aux 24 Heures en 1951. Deux ans plus tard, il se présente dans la Sarthe avec sa première voiture pensée pour la compétition : la 550. En 1958, Porsche signe son premier podium au classement général avec la 718.

Porsche 718 RSK at Le Mans in 1958

Dans les années 1960, le désir de victoire sarthoise se fait de plus en plus impérieux, lorsque la 718 cède la place - en l'espace de six ans - à la 904, puis à la 906, la 910, la 907, la 908 et enfin la 917.

La 917 est de très loin la voiture la plus rapide en piste en 1969, mais manque de fiabilité. Deuxième, la 908 manque de peu la victoire face à la Ford victorieuse, à l'issue de l'une des arrivées les plus serrées de l'histoire des 24 Heures. Mais rien ne peut arrêter la 917 en 1970 : Porsche s'adjuge les trois premières places et voit enfin récompensée sa longue quête de victoire mancelle.

Photo:  PorscheWorld.net - Porsche 917 at Le Mans 

Un deuxième succès suit dès 1971, mais à la suite de changements de règlementation, il faut attendre 1976 et 1977 pour retrouver Porsche sur la plus haute marche du podium des 24 Heures, avec la 936. En 1979, la 935 signe la cinquième victoire de la marque, qui a donc remporté la moitié des éditions des 24 Heures courues dans les années 1970.

Et ce n'est pas fini... Les années 1980 sont encore plus glorieuses pour Porsche. Après la troisième et dernière victoire de la 936 en 1981, les 956 et 962 C qui lui succèdent seront invaincues lors des six éditions suivantes. Avec une mention particulière pour 1985 : cette année-là, Porsche signe son dixième succès, et déloge Ferrari, neuf fois vainqueur, de son record de victoires.

Porsche 962 at Le Mans in 1987

Même si leur compétitivité décline au fil des ans, les 956 et 962 C restent les prototypes emblématiques de l'ère de la règlementation dite du Groupe C... Sans oublier la Dauer 962, homologuée pour la route, qui offre à ce modèle un superbe adieu à la compétition, sous la forme d'une nouvelle victoire aux 24 Heures du Mans 1994.

Deux ans plus tard, Porsche se lance dans l'arène des GT-Prototypes avec la 911 GT1. Mais c'est la WSC95, conçue par TWR et propulsée par un moteur Porsche, qui enrichit le palmarès manceau du constructeur allemand, avec une quatorzième puis une quinzième victoire en 1996 et 1997. Un doublé qui se transforme en triplé en 1998, lorsque la 911 GT1 s'impose à son tour.

Porsche abandonne ensuite la scène des prototypes pour céder la place à Audi, autre marque du groupe Volkswagen, pour se concentrer sur un programme GT couronné de succès pendant les années 2000. Mais en 2014, Porsche fait son retour sur la scène du WEC renaissant avec la 919 Hybrid pour se mesurer à Audi et Toyota.

24 Hours of Le Mans 2015

En 2015, Porsche atteint son but avec une dix-septième victoire au Mans, battant Audi à la fois pour les titres pilotes et constructeurs du WEC. Cette moisson de succès se poursuit en 2016, notamment à la suite du cruel abandon de Toyota au Mans, avec deux nouveaux titres en fin de saison.

Après le départ d'Audi fin 2016, la saison 2017 prend la forme d'un duel entre Toyota et Porsche, qui s'impose une nouvelle fois à l'usure au Mans. Ce 19e succès sarthois pose les fondations d'un nouveau double sacre en WEC. Porsche quitte ainsi la tête haute la scène LMP1. 

Porsche reste toutefois présent au plus haut niveau des courses d'endurance. Avec la nouvelle mouture de sa 911 RSR, qui a déjà à son palmarès de très beaux résultats, le constructeur allemand sera une nouvelle fois à la lutte pour les titres mondiaux pilotes et constructeurs GT de la Super Saison, dans une catégorie LMGTE Pro plus compétitive que jamais.