Les constructeurs du WEC et la grande histoire de l'endurance - Toyota
Pour cette nouvelle série, nous retracerons l'histoire en Endurance de chacun des constructeurs partenaires du WEC. Et plus précisément, pour ce premier épisode, celle de Toyota.
L'implication de Toyota en endurance remonte à la fin des années 1960, lorsque son tout premier prototype de compétition - la fameuse 7 - remporte les 1000 km de Suzuka en 1968. Mais il faudra attendre le milieu des années 1980 pour voir le géant automobile japonais s'attaquer pour la première fois au défi des 24 Heures du Mans.
Toyota accorde tout d'abord sa confiance aux équipes TOM'S et Dome pour sa première apparition sarthoise en 1985. Et c'est en 1987 que Toyota s'engage officiellement, avec la 87C.
Pendant les années qui suivent, Toyota devient l'un des concurrents assidus de l'ère du Groupe C, avec la deuxième place aux 24 Heures 1992 et 1994 - cette dernière après une cruelle défaillance de la boîte de vitesses qui prive dans les 90 dernières minutes de course le constructeur nippon d'une victoire méritée.
Après une absence de plusieurs années, une nouvelle déception attend Toyota lors de son engagement dans les rangs des GT-Prototypes de la fin des années 1990 avec la magnifique GT-One. Celle-ci aurait pu s'imposer en 1999 sans l'épidémie d'explosions de pneus qui a contrarié la marche des trois voitures au départ.
La GT-One est retirée de la compétition quand Toyota se lance pendant une bonne partie des années 2000 dans un programme en Formule 1. La TS030 HYBRID, le prototype qui lui succède, ne voit le jour qu'en 2012.
La Toyota TS030 HYBRID dispute sa première course aux 24 Heures du Mans 2012, prenant immédiatement la mesure d'Audi, le constructeur dominateur à cette époque. Et devient l'une des marques fondatrices du renaissant Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC). Dès son entrée en piste en 2014, une version largement remaniée, baptisée TS040 HYBRID, bat Audi et le revenant Porsche pour le très convoité titre mondial WEC.
Mais cette même année, la victoire mancelle échappe une nouvelle fois au constructeur japonais, lorsqu'un problème électrique l'empêche de s'imposer. Nouveau crève-cœur en 2016 : la nouvelle TS050 HYBRID manque encore une fois de peu la plus haute marche du podium quand la n°5 s'arrête dans la ligne droite d'arrivée, juste avant d'entrer dans son dernier tour de course.
C'est l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire des 24 Heures du Mans. Et sans aucun doute celui qui a encore davantage aiguisé la motivation de Toyota pour épingler à son palmarès une victoire qui se refuse à la marque nippone depuis plus de trois décennies.
