André Negrão : Ma préparation pour les 24 Heures du Mans
Ne vous êtes-vous jamais demandé comment se passe la préparation d'une course de 24 Heures ? Voici quelques éléments de réponse vus de l'intérieur avec André Negrão, pilote Signatech Alpine Matmut.
"Je rentre au Brésil entre Spa-Francorchamps et Le Mans, et je vais me préparer au quotidien.
Pour ce qui est de l'entrainement, je cours plus longtemps pour m'aider à me concentrer davantage sur l'aspect endurance. C'est quelque chose de naturel quand on se prépare à passer plusieurs heures au volant au Mans.
Pour trois, quatre heures ou peut-être même un peu plus dans le cockpit, une préparation physique un peu plus poussée est d'une aide précieuse.
Je fais aussi du karting, parce qu'au Brésil cela fait partie de mon quotidien et ça m'aide à rester affûté.
A part cela, j'ai, avant Le Mans, une séance de simulateur à Paris. Ensuite, il y a la Journée Test, avant que je ne parte en Italie à Viareggio pour un stage de préparation avec Ricardo Chichiarelli. Je vais m'entraîner pendant cinq jours avant de revenir au Mans pour la course, voilà mon agenda pour le moment.
Côté entrainement, il y a des choses spécifiques sur lesquelles je me concentre. Pour être honnête, il s'agit plus de mental que de physique. Pendant la nuit, le mental est aussi plus important, parce qu'il fait froid et qu'il y a beaucoup de lignes droites.
Alors, pendant le stage de préparation de Ricardo Chichiarelli, nous nous concentrons davantage sur cet aspect mental, mais le côté physique est aussi important. Pour la course de nuit, les journées d'essais seront vraiment d'une grande aide et nous avons essayé de faire un peu de préparation à Sebring.
Un autre aspect important de la préparation pour Le Mans, c'est l'équipement et la manière de l'organiser, donc on sait exactement où se trouvent les choses.
L'an dernier, c'était plus compliqué parce que le camion était assez éloigné de la voiture.
Dans la voiture, la visière est toujours ouverte. Pendant la nuit, j'en installerai une blanche, ce qui est la meilleure solution pour la visibilité. De jour, c'est une visière bleue, mais elle n'est jamais fermée. Pour le reste, c'est quasi identique aux autres courses.
Pour Le Mans, il faut être aussi préparé que possible mais, comme je l'ai dit, il s'agit plus de mental que de physique, c'est ce qui fait du Mans un défi incroyable pour chacun de nous."