Dillmann versus Villeneuve : « J'ai hâte de partager une voiture avec cette légende ! »

Ayant couru en LMP1 de 2018 à 2020 et disputé les 24 Heures du Mans à plusieurs reprises, Dillmann possède une grande expérience des voitures de sport et il est indéniable que la saison 2023 du FIA WEC sera le  plus grand défi de sa carrière.

Nous nous sommes entretenus avec le champion en titre de la Michelin Le Mans Cup pour découvrir ses impressions sur la saison à venir...

Tom, avez-vous déjà piloté la nouvelle Vanwall Vandervell 360 ?

« Oui, j'ai effectué la majorité des essais avec Esteban Guerrieri. Il s'agit toujours d'un prototype avec la même puissance qu'une LMP1, mais plus lourd et avec une configuration d'appui et de traînée plus faible. »

Vous allez rouler aux côtés de l'ancien champion du monde F1 Jacques Villeneuve et de l'ancien vainqueur des 24 Heures du Nürburgring et légende des voitures de tourisme Esteban Guerrieri. Avez-vous déjà travaillé avec eux ?

« En fait, j'ai rencontré Esteban lorsque j'ai testé pour la première fois une Formule Renault 3.5. C'était un test pour tous les champions de Formule 3 et de Formule Renault 2.0 et, comme je conduisais sa voiture, il était là pour m'aider. Nous avons terminé premiers de ce test et nous sommes restés en contact depuis. Je connais aussi un peu Jacques Villeneuve et j'ai hâte de partager la voiture avec cette légende ! »

Quels sont les objectifs réalistes pour 2023 ?

« Etant une petite équipe, considérons nous comme le ‘petit poucet’ de cette catégorie. De mon point de vue, les règlements devraient nous permettre d'être compétitifs mais il y a encore beaucoup à faire du côté opérationnel et l'équipe se doit réaliser un travail parfait. Et cela implique tout le monde. A Sebring, ce sera la première et nous aurons besoin de temps pour que tout s’orchestre parfaitement. A partir de là, nous devrons nous améliorer étape par étape pour être prêts à Spa et au Mans et voir vraiment où nous nous situons. »

La première course aura lieu à Sebring en mars. Que pensez-vous de ce circuit et notamment de son revêtement irrégulier ?

« Je n'ai jamais roulé à Sebring et le tracé semble difficile à maîtriser et nécessite temps et humilité pour être abordé dans ses limites. Un beau défi ! »

Les 24 Heures du Mans 2023 vont être très particulières puisqu’il s’agit du centenaire de la première édition en 1923. Etant pilote et qui plus est français, qu'est-ce qui rend Le Mans si spécial à vos yeux?

« Le Mans fait partie intégrale de ma jeunesse ; je regarde la course depuis l'âge de 8 ans et j'ai beaucoup de souvenirs. J'adore le circuit et je me suis senti instantanément à la maison la première fois que j’y ai roulé en 2014 pour la Carrera Cup. Lorsque vous êtes passionné par le sport automobile depuis votre enfance, c'est le genre de circuit dont vous connaissez déjà beaucoup de détails, même si vous n’y avez jamais roulé. »

Parmi les autres circuits du calendrier du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA, lequel attendez-vous le plus et pourquoi ?

« Spa est toujours un point fort en raison de son tracé unique, même si les 6 heures sont souvent une course incroyable avec la météo ! Je pense que Fuji, avec les fans, c'est génial aussi. »

Qu'a signifié pour vous le fait de remporter le titre en Michelin Le Mans Cup en 2022 ? Le fait de gagner cette série vous a-t-il aidé dans votre accession au FIA WEC 2023 ?

« A vrai dire, j'ai disputé la Michelin Le Mans Cup car la Vanwall Hypercar n'était pas encore prête pour la saison 2022. Cela a été une excellente saison et j'en ai beaucoup profité avec une bonne équipe (Racing Spirit of Leman) et un équipier de haut niveau. C'est toujours bon de gagner des courses et remporter des championnats, mon troisième. C'était aussi bien de gagner celui-ci en particulier étant PRO/AM, j'ai pu impliquer mes capacités de coach dans le résultat de la saison. »