L’incroyable histoire du retour du NASCAR au Mans
Photo: WEC
Retour

L’incroyable histoire du retour du NASCAR au Mans

C’est un fait méconnu, mais des NASCARS ont concouru au Mans il y a 47 ans avec l’engagement par Bill France d’une Dodge Charger et d’une Ford Torino.

Près d’un demi-siècle après, l’un des pilotes présents en 1976, Hershel McGriff, était de retour dans la Sarthe pour soutenir la Chevrolet Camaro du team Hendrick. L’homme de 95 ans s’est dit “honoré” de revenir sur le circuit des 24 Heures et considère la Chevrolet Camaro ZL1 next Gen NASCAR aux pneus Goodyear comme “un projet génial à voir ici.”


Le président de l’IMSA, John Doonan, a été déterminant dans l’engagement de la voiture au Mans avec Hendrick Motorsport. Il nous raconte comment le projet a reçu le feu vert l’an dernier. “Si vous vous demandez ce que fait une NASCAR ici, il faut voyager dans le passé jusqu’en 1976, quand Bill France Sr. a offert au NASCAR une exposition encore plus globale. En 2023, Jim France voulait faire de même, et il n’y avait pas meilleur endroit ou moment pour cela avec la NASCAR next Gen.”

“La voiture next Gen est la NASCAR la plus avancée techniquement de l’histoire, et elle est très proche des GT qui concourent ici”, déclare Doonan. “C’était donc l’occasion parfaite pour offrir au NASCAR une exposition internationale.”

Tout au long du processus, il était fondamental que le projet, engagé dans le cadre du Garage 56, conserve autant que possible l’essentiel de l’ADN du NASCAR. Qu’il s’agisse “de sa sonorité, de son allure et de ses performances”, selon Doonan. “Grâce à l’incroyable équipe du Hendrick Motorsport, nous avons clairement réussi.”

Le talentueux équipage de la voiture n°24, équipée de nouveaux freins en carbone, de nouveaux phares et d’améliorations aérodynamiques, présente un palmarès conséquent tant en F1 qu’en NASCAR et au Mans. Jenson Button, Jimmy Johnson et Mike Rockenfeller ont fait étalage de la vitesse de la voiture dès les essais libres. Bien qu’ils ne vont pas se battre pour des points ou des victoires, ils sauront optimiser toute la performance issue de l’un des plus bruyants moteurs entendus au Mans ces dernières années.

“La première fois que j’ai vu la victoire était à Sebring en décembre. J’avais déjà parlé à Jimmy (Johnson) concernant l’éventualité qu’il puisse courir au Mans dans une voiture de Cup. Au début, j’ai cru qu’il était fou!”, admet Button. “Si vous n’avez pas encore vu cette voiture en piste, c’est une bête absolue. Quand vous l’entendez et que vous la voyez passer, vous ne pouvez qu’afficher un grand sourire.”

“Après ma longue carrière en F1, je voulais m’amuser. J’ai beaucoup de chance d’être dans une situation où je peux faire de la course en m’amusant. Ce n’est plus vraiment un travail. Cela coche toutes les cases.”

Johnson, un septuple champion de NASCAR Cup et double vainqueur des Daytona 500, estime que le programme du Garage 56 est, pour le moment, “unique pour de nombreuses raisons.”

“Je me suis toujours intéressé à la course automobile et, très tôt dans ma carrière en NASCAR, j’ai pu participer quelques fois aux 24 Heures de Daytona”, ajoute Johnson. “J’ai toujours espéré avoir l’opportunité de concourir au Mans. Mais toutes ces saisons en NASCAR et quelques unes en Indycar où tous mes week-ends étaient pris, j’en étais incapable. Et pour la première année où je suis disponible, j’ai la chance d’y être avec ma famille du NASCAR, ma famille chez Hendrick et Chevrolet.”