Réactions des pilotes en pole après la séance qualificative

Benoît Tréluyer, Audi R18 e-tron Quattro n°1 d’Audi Sport Team Joest (LMP1) :

« Au début de la séance, les conditions étaient difficiles car il pleuvait et je n’avais aucune référence dans ces conditions : je ne savais pas si je pouvais monter sur les bordures par exemple. J’ai beaucoup appris au cours des premiers tours en suivant Allan (McNish) car il connaît très bien le circuit. Lorsque nous avons monté les pneus slicks neufs à la fin de la session, je me suis dit : ok, maintenant il faut que je fasse tout ce que je peux. »

« J’ai bien aimé piloter la voiture dans ces conditions, dansé avec la voiture et je n’avais absolument aucune idée de l’endroit où j’étais. J’ai eu du trafic, mais je n’ai jamais renoncé et j’ai essayé de respecter les autres. Nous ne sommes pas seuls sur la piste et nous devons tout faire pour ne pas ruiner les tours des autres sinon, cela nous revient en pleine figure. Il faut savoir gérer ces choses-là. Je suis très content parce que la matinée ne s’est pas très bien passée et nous ne sommes pas parvenus à trouver les bons réglages. J’étais un peu dégoûté après la séance de ce matin car je n’avais pas de grip avec mes pneus, mais finalement, j’ai pu réaliser un bon temps. »

Q: Pensez-vous que les quatre roues motrices de la R18 e-tron quattro ont joué un rôle sur le mouillé comme à Spa ?

« Ici, c’était relativement sec à la fin et la piste n’était pas si détrempée. La R18 e-tron quattro est évidemment bonne dans ces conditions car nous sommes plus confiants dans certains virages lorsque la puissance vient de l’avant. Je suis parti un peu plus tard avec mes pneus neufs et peut-être que cela a aidé. Je le découvrirai peut-être quand je regarderai la télémétrie. »

« La course dure 6 heures et il y a beaucoup de trafic, donc tout peut arriver. C’est évidemment mieux de partir de la pole pour éviter les problèmes et cela veut dire que nous ne sommes pas lents et que la voiture fonctionne bien. Je sais que la Toyota est rapide et qu’Allan (McNish) et Tom (Kristensen) le sont aussi, donc j’espère que la course sera disputée car c’est plus sympa et il y aura plus de spectateurs. »

Alex Brundle, Zytek Z11SN-Nissan n°42 de Greaves Motorsport (LMP2) :

« J’ai passé pas mal de temps à rouler lentement après le drapeau à damier en attendant l’appel de mon ingénieur pour me dire si j’étais en pole. Je me rappelle lui avoir dit que certaines voitures n’avaient pas encore franchi la ligne d’arrivée, notamment John Martin, qui a décroché la pole au Mans, donc je ne criais pas encore victoire. Entendre l’équipe me dire qu’on était en pole a été fantastique. C’est ma première pole en Endurance et cela arrive dans une course d’une telle importance ! C’est un moment magique et je voudrais remercier Nissan pour m’avoir donné l’opportunité d’être ici et de montrer ce que je savais faire au volant d’un prototype et j’espère que cela continuera encore longtemps. »

Richard Lietz, Porsche 911 RSR n°77 de Team Felbermayr-Proton (LMGTE Pro) :

« Au début, mon ingénieur m’a fait monter des pneus séchants car nous pensions que la piste allait s’assécher à la fin, mais nous ne pensions pas que ce serait assez sec pour pouvoir utiliser des pneus slicks. A la fin, nous avions beaucoup de survirage avec les pneus pluie, mais comme j’ai fait un bon tour, j’ai demandé à essayer les pneus slicks. Apparemment, c’était la bonne option. Nous avons pu effectuer un dernier tour pour une ou deux secondes avant le drapeau à damier alors que la piste s’asséchait. J’ai tout de même eu un peu de trafic au milieu du circuit, mais cela importe peu lorsque la piste s’améliore. Je suis très content pour l’équipe car ce dernier tour et cette pole marquent un nouveau départ après la déception du Mans.

Q: Que pensez-vous des performances entre la Porsche et les Ferrari ?

« Je pense que sur un tour avec des pneus neufs, nous sommes plus proches qu’au début de l’année, mais apparemment, les Ferrari peuvent faire la course avec un ravitaillement de moins que nous. Même si nous avons le même rythme de course, cela va être difficile à cause de ce ravitaillement supplémentaire. Je pense que s’ils veulent économiser un arrêt, ils peuvent le faire, mais ils ont plus de voitures que nous, donc ils essaieront peut-être des stratégies différentes. »

Stuart Hall, Aston Martin Vantage V8 n°98 d’Aston Martin Racing V8 (LMGTE Am) :

« Cela s’est joué à la fin. On veut préserver au maximum pour le dernier tour. Fort heureusement, nous avons monté des pneus slicks au bon moment à environ sept minutes de la fin et les gars ont fait un boulot fantastique. Je suis sorti de la piste au premier tour, mais on a finalement eu un bon tour. Je suis très content pour toute l’équipe d’Aston Martin Racing et de Gulf Racing car c’est un effort commun ce weekend. J’ai connu une année difficile en Blancpain et en ELMS, donc venir ici et signer la pole, c’est fantastique, mais il reste du chemin à parcourir demain. »

« C’est difficile de dire si nous pouvons défier les concurrents habituels de la catégorie LMGTE Am, mais nous avons été aux avant-postes au cours de toutes les séances d’essais. Il y a quelques très bons pilotes amateurs, mais nous devons faire notre course et nous devons rester concentrés. Il va forcément y avoir pas mal d’abandons, donc nous ne devons pas faire d’erreurs. Si nous réalisons un sans-faute, nous pouvons nous en sortir. »

Cécile Bonardel

Photo : TOWCESTER (NORTHAMPTONSHIRE, GRANDE-BRETAGNE), CIRCUIT DE SILVERSTONE, 6 HEURES DE SILVERSTONE, SAMEDI 25 AOUT 2012, CONFERENCE DE PRESSE.